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Remise du drapeau de Rhin et Danube


Remise du drapeau de Rhin et Danube

REMISE DU DRAPEAU RHIN & DANUBE
A LA VILLE D’ENSISHEIM
LE 6 FEVRIER 2019

Le 20 janvier 1945, le Gal De Lattre de Tassigny, commandant la 1ère
Armée Française, déclenche la dernière phase de la bataille de la libération de
l’Alsace : la réduction de la poche de Colmar.
Au sud, l’action est confiée au 1er corps du Gal Bethouard. Elle est menée
sur un axe Cernay / Ensisheim. La résistance de l’ennemi est acharnée.
Les combats pour la libération d’Ensisheim débutent le 3 février et ils sont
menés par la 9ème D.I.C., commandée par le Général MORLIERE, épaulée par la
1ère DB du Gal Sudre.
Le 3 février au soir, Pulversheim est libéré, les éléments avancés français
s’infiltrent dans la cité Ste Thérèse à Ensisheim. On s’y bat toute la nuit. Les pertes
sont nombreuses. Le dimanche 4 au matin, les soldats des 6ème et 21ème RIC,
appuyés par le 71ème BGC et le 5ème RTM atteignent les bords de l’Ill où les
allemands ont fait sauter tous les ponts. Les quartiers de la rive gauche sont
méthodiquement nettoyés durant toute la journée du 4 et plus de 150 soldats
allemands y sont fait prisonniers.
Le lundi 5 au matin, les Français tentent de traverser l’Ill dont les eaux sont
gonflées par le dégel. Ils échouent à deux reprises. Les pertes sont lourdes. Le gal
MORLIERE désigne comme 3ème point de franchissement un coude faisant saillie
dans le bois de Réguisheim, plus au nord.
A 17 heures, la 5ème compagnie du 21ème RIC tente le franchissement à
bord de 6 canots pneumatiques. 3 de ces canots sont aussitôt détruits par l’ennemi.
Les autres parviennent à franchir et créent une tête de pont de l’autre côté. En soirée
le reste des forces françaises franchit à son tour l’Ill, et l’attaque se poursuit par le
nord d’Ensisheim.
Mais l’Ill déborde durant la nuit, entravant la progression. Finalement,
l’ennemi cède au petit matin, et c’est l’attaque générale décisive. Les hommes de la
9ème D.I.C. envahissent la ville et accrochent le drapeau français au sommet de
l’église de la ville, enfin libérée.
Ces combats auront causé la mort de 45 soldats et de 7 civils.
Une assemblée nationale porte Rhin et Danube sur les fonds baptismaux en
décembre 1945 et décline ce rassemblement en autant d’assemblées
départementales, dont celle du Haut-Rhin, présidée par M. De Turckheim.
La section d’Ensisheim est créée le 28 mars 1954. Son drapeau lui est remis
solennellement le 5 mai 1957 par le Général Gruss, qui, colonel, avait participé aux
combats à Ensisheim. Depuis lors, ce drapeau flotte lors de chacune des
commémorations militaires à Ensisheim et dans tout le Haut-Rhin. 8 Présidents se
sont succédés à la tête de cette section : Henri Furstenberger, Francis Triponney,
Charles Haefflinger, François Haas, André Selmersheim, Maurice Jactat, Marcel
Roesch et Yves Pluen.
Les activités de cette section ont été méticuleusement consignées dans un
livre d’or, dans les pages duquel on relève des signatures prestigieuses comme celle
de la Maréchale De Lattre de Tassigny, venue assister à une commémoration le 6
février 1970, mais aussi celle du Président René Coty, le 8 juillet 1957, le président
Georges Pompidou, de passage à Ensisheim le 27 juin 1970 ou encore du président
Valéry Giscard d’Estaing, le 27 mars 1976.
Malgré le décès du Maréchal De Lattre de Tassigny, le 11 janvier 1952,
l’esprit Rhin Danube n’a cessé d’animer tous les soldats regroupés sous sa bannière.
Néanmoins, le temps faisant son oeuvre, tous partent l’un après l’autre et les effectifs
se raréfient. C’est ainsi que le rassemblement national Rhin et Danube se dissout le
31 octobre 2005 en un lieu ô combien symbolique à Colmar. Le lien est cependant
encore maintenu quelques années par des centres départementaux regroupant les
derniers de ces glorieux combattants.
Et puis, comme tant d’autres, la section d’Ensisheim s’éteint, avec la
disparition du dernier libérateur, son dernier président, Yves Pluen, en juillet 2018.
Ne subsiste plus aujourd’hui que Jeanine Godey, son porte-drapeau, la fille d’un des
présidents, Charles Haefflinger, présente en ce jour solennel.
D’un commun accord avec les volontés du président Yves Pluen,qu’il avai tréitérées

temps de souffrances mais aussi de tant d’espérances, orphelin ou perdu, rangé
dans un endroit anonyme. Il nous faut aujourd’hui refermer le livre de cette épopée
héroïque et lui offrir une dernière sortie et un écrin digne de l’engagement de tous
ces hommes morts pour notre liberté en ces jours des 4,5 et 6 février, il y a 74 ans.
Le cycle s’achève donc là où a été écrit une de ses plus belles pages. Ici, en
Alsace. Ici dans la ville d’Ensisheim où sont tombés ces 45 héros, fauchés par la
folie humaine.Jeanine Godey, son dernier porte-drapeau, va donc remettre au magistrat de
la ville, cet étendard, une dernière fois déployé devant le monument leur rendant
hommage, devant les habitants reconnaissants, avant d’intégrer l’édifice ô combien
prestigieux de la Régence, où il demeurera pour l’éternité à nos côtés.


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